VANITE DES VANITE
J'ai pris l'aiguille du Temps, Je l'ai trempée dans l'encre des souvenirs, je l'ai posée sur le parchemin des sentiers antiques, elle s'est mise à pleurer. D'arabesques couleur sang, elle a retracé l'épopée des martyrs, ces anonymes aux confins d'un passé biblique. De sa pointe enlarmée, ont surgi les prophètes amoureux de la Droiture, celle qui pousse au sein des cœurs audacieux Elle gémit sur papier telle la vie en trouble-fête, douloureux dramaturge qu'éclabousse en vain la peur du contentieux. Défilent alors les années, les siècles d'un univers où s'affrontent l'amour et la haine, l'abnégation et la jalousie, l'égocentrisme et le don de soi, le rejet d'une Torah au profit d'un dieu fait homme. Au crissement minuté des obsèques jubilaires, sonne la Fronde du toujours va-t'en peine, répétition à l'envie, syncrétisme enterrant la Foi sur l'autel d'une diva, philosophie de l'opium. J'ai remis l...