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Synagogue de Cordoba, vestige.

Actuellement nous sommes en Espagne pour un bon mois. Chad ayant également dans son cursus universitaire la langue espagnole au programme, en plus de l'Hébreu moderne et ancien, nous avons fait le choix d'user de cette opportunité. En effet , du côté grand mère maternelle, nous avons nos ancêtres dit "Anosim" c'est à dire d'origine juive, convertis de "force" ou "volontairement" lors de l'inquisition espagnole.  

Le terme Marrane est plus compréhensif même si le mot Anosim , hébreu, est plus juste. De ce fait nous sommes sur les traces d'une partie de mes origines et je vous avoue que c'est d'une émotion intense. 

Chad nous sert de guide, il parle espagnole sans soucis. Nous avons visité la Synagogue d'époque avec ses inscriptions d'antan , le quartier juif avec ses symboles. 

Cordoba ,Cordoue en Français, a conservé les vestiges avant la fuite et les horreurs de l'inquisition. C'est à voir, et cela remet les pendules à l'heure. C'est à la fois d'une beauté époustouflante et d'une grande tristesse surtout quand vous entrez dans le musée conservatoire avec ses explications et la pièce décrivant la montée au supplice du bûcher. 

Je n'ai pu m'empêcher de penser à nos vies bien égoïstes quand nous nous plaignons ou réclamons un confort matérialiste et autre. 

Eux, ces martyres, les vrais, de la Foi en Elohim, voulant garder la Torah et refusant tout compromis sont allés jusqu'au bout en sacrifiant leur vie pour la Gloire d'Elohim.

Et que dire de tous ceux qui ont dû fuir du jour au lendemain pour sauver leur vie ? Ils ont tout abandonné, tout laissé sur place, pour garder sain et sauf leur engagement à la Torah. 

Et que dire de ceux qui ont fait "semblant" de se convertir en gardant secret leur foi ? Ils ont vécu chaque instant au péril de leur vie pour finalement être floués puisque même les "convertis" d'origines juives ont été massacrés, forcés de fuir ou de mourir.

Cela fait résonnance à la Shoah, certes, mais aussi et surtout au troisième round final quand la Bête sera là. La Parole parle de la grande foule, celle qui au Jour "j" comprendra que le faux Mashiah n'est autre que la Bête et devra faire sacrifice de sa propre vie pour rester fidèle à Elohim. 

Il est aussi question de ceux qui fuiront dans le désert protégés par le Vrai MashiaH, et finalement il est surtout question de la grande majorité qui refusera le sacrifice de la vie pour choisir l'aisance matérielle, le confort, la "vie présente", les traitres qui nous trahiront puisque il est dit que nous serons "vendus" par nos amis et nos familles....

J'ai déjà vécu en avant première cette dernière partie, ayant eu à ma table des soi-disant enfants d'Elohim , notamment à Shabbat, qui s'empressaient de me dénigrer une fois sortie de ma maison...Rien de nouveau sous le soleil, je sais qu'ils auront la part réservé aux traitres. 

Marcher sur les traces de mes ancêtres juifs me conforte dans ma Foi, cette Emounah, qui fait que la Parole est réellement vivante, elle porte en Elle la Vérité qui rappelle aux générations d'où nous venons et ne laisse jamais dans l'ombre et l'oubli l'Appel et l'origine de qui nous sommes. Ce qui a été sera. 

Nous continuerons notre périple vers Lucena, ville et quartier qui a gardé le Nom de ma grand-mère. Des émotions en perspective...

La leçon a retenir ici est que ce qui coule dans nos veines n'est pas anodin, Adonaï maitrise tout, Il se souvient de son Amour et dans chaque famille, lève des soldats, réveille Ses Enfants. A chacun de dire "me voici", à Chacun d'accepter ou de refuser. 

Face à l'histoire hébraïque, de tous ces hébreux étrangers sur cette terre, nomades malgré eux, il m'est tout simplement impossible d'être dans le déni et de vouloir vivre au quotidien une vie dite "normale" comme tout le monde, métro boulot dodo, avec des aspirations placides, dans un confort matérialiste. 

Le faire serait les trahir, le faire serait les déshonorer, le faire serait les mépriser. Le faire serait renier mon Elohim, l'Ange de Sa face, le Mashiah à venir.