LE DOGME DE L'ENFER/LE SALUT
Nous avons, pour beaucoup, été biberonné au dogme du "salut" sans lequel nul ne pourrait obtenir le ticket d'entrée gratuit d'un immense parc où pousserait un royal eden.
Pour une frange importante de plusieurs dénominations, cela se passerait quelque part dans les airs à haute altitude. Je remercie sincèrement YHWH d'avoir gardé les cocotiers célestes hors de notre stratosphère, échappant ainsi à la loi de la pesanteur...
Nous avons besoin de sonder la Torah pour trouver cette "notion", le cas échéant de tenter d'en comprendre le sens.
Pour un observateur, soucieux de comprendre la Bonté d'Elohim et de lui obéir, il n'échappera pas plusieurs utilisations distinctes, à savoir le mot "pardonner" et le mot "salut".
Avant d'entamer notre recherche nous avons besoin de poser les définitions adéquates, respectives.
A/ Selon le Christianisme, toutes dénominations confondues:
1) Le "salut", tel que prôné par les greco-romains, donne comme directive "la délivrance du péché", la "libération de l'esclavage du péché".
Qui n'a pas "accepté le sang de "jésus" serait perdu" donc point de salut sans boire la coupe de "sang". Ceci est le message centrale de la "bonne nouvelle" du christianisme. "voici le sang qui ôte le péché du monde"...
2) Le "pardon" tel qu'enseigné, toujours par les mêmes, nous explique la forme sans détour, que sans l'acceptation du sang ci-dessus nommé, point de pardon, donc point d'entrée dans le royaume des cieux.
Ainsi nous avons ici deux notions étroitement liées, à savoir que sans l'acceptation du sang d'un homme déifié point de pardon divin pour une vie sauvée éternellement loin des flammes de l'enfer.
B/Regardons maintenant ce que dit YHWH par sa Torah et le Tanakh.
1) Le mot "salut" se retrouve de nombreuses fois dans tout le Tanakh.
Sa racine, bien connue pour les avertis : Yasha , d'où très souvent quand il est décliné grammaticalement va donner "Yashoua", "Yashouati " .
En français: la délivrance, le secours...Ton secours, Ta délivrance, etc...
Il est également utilisé dans le sens d'être libéré, être victorieux, et ce, toujours dans l'idée de sortir de situation difficile.
Ishayahou 44 est un exemple parmi tant d'autres, je vous laisse le soin de sonder les textes et de chercher le mot délivrance, victoire, secours, en lisant bien le contexte.
Il ressort indéniablement que jamais au grand jamais il n'est question d'une notion de " sauver du péché" pour obtenir la clé d'un royaume céleste où flottent des transats, des maisons, des cocotiers et que sais-je. A chaque emploi de Yasha il est associé l'idée de la victoire dans un domaine, un combat, ici bas.
2) Le mot "pardon" par contre, est lui, bien relié à la notion de péché. Ainsi pour rappel 2 Chroniques 7:14 le verbe pour pardonner étant "Calach" associé immédiatement au mot "péché" Khataah (prononcez rataah).
Plus clairement s'il le fallait encore IshaYahou 44:22 "J'ai dissipé tes méfaits comme un brouillard et tes péchés comme un nuage. Reviens à moi, je suis ton libérateur."
Le seul qui a la clé du pardon, et qui délivre n'est autre que YHWH et personne d'autre.
Il est, ici, nécessaire de citer Shemot (exode) 23:20 et 21.
La fameuse histoire du "mandataire", envoyé devant le peuple. Le christianisme parle ici soit de l'homme déifié, soit du "saint-esprit".
Cependant il faut lire le contexte, comme toujours pour comprendre de quoi il en retourne.
Nous sommes ici face à un épisode relatif à l'obéissance aux commandements de YHWH, aux trois fêtes pour lesquelles il faut monter à Yeroushalaïm, une fois installé en Eretz, etc.
Pour ce faire un "ange" est envoyé au peuple afin de l'assister dans son pèlerinage.
C'est le verset 21 qui est très souvent mal interprété, faisant croire à un "personnage particulier" ou à "l'esprit" qui ne pardonnerait pas en cas de désobéissance.
Sauf que non, ce n'est pas le fait qu'il ne pardonnerait pas c'est le fait que cet ange n'a pas le pouvoir de pardonner, étant rempli de la présence de YHWH, il est parfait donc il respecte le fait que seul YHWH pardonne et personne d'autre.
Il nous faut comprendre ici qu'il est impossible au "mandataire" de pardonner, il est pur et obéissant. La suite des versets nous explique que cet "ange" introduira le peuple dans le pays promis, chassant les ennemis de devant lui. Ne pas écouter la voix de ce "mandataire" c'est s'exposer à l'échec. Ni plus ni moins.
A ce que je sache, le fils déifié n'a pas chassé les ennemis du pays et n'a pas introduit le peuple pour faire le pèlerinage des trois fêtes; de même le "saint-esprit"...
Il n'est nullement question ici d'un fils déifié ou du "saint -esprit" mais bel et bien d'un ange accompagnateur comme cité dans Tehilim 34:8
"Un ange de YHWH est posté près de ceux qui le craignent, et les fait échapper au danger."
Un ange...pas "jésus" , pas "de saint-esprit". Ceux qui veulent faire croire le contraire se confrontent au texte hébreu : Malach et pas MashiaH, et encore moins Rouach donc pas d'Esprit-Saint. Un ange !
Tout au long du Tanakh, nous avons des histoires d'Anges, envoyés par YHWH, pour assister son peuple, voire ses prophètes.
Si, comme le dit le christianisme, l'ange de YHWH serait le fils déifié, alors il serait à la fois, un ange, un pasteur, une brebis et un menu bétail cloué sur le poteau ?
Histoire à se torturer les méninges, vite un doliprane svp !
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