QU'EN EST-IL DE LA PRATIQUE DE L'IMMERSION ?

Nous connaissons, tous, les histoires de "baptême", que ce soit pour les bébés dans une religion mondialement connue, que ce soit chez les anabaptistes, sans parler du monde évangélique, charismatique, y compris chez les juifs-messianiques. 

Nous devons sonder le Tanakh, donc la Torah, pour confronter ces pratiques dans son contexte d'époque. 

Avant toutes choses il nous faut étudier les verbes utilisés dans le Tanakh. 

Pourquoi "les verbes" et non "le verbe" ? Parce qu'il y a deux verbes utilisés, chacun dans un contexte bien précis.

Ainsi nous avons Haratz et Taval. 

1) Haratz signifie se laver, se baigner, faire ses ablutions. Ceci se retrouve essentiellement lors de la purification de la femme après la nida (ses menstruations) et la sécrétion séminale pour l'homme. Tous deux sont impurs à leurs périodes respectives et doivent se LAVER pour se purifier de leurs impuretés. 

Nous avons également l'histoire d'Elisée et de Naaman, dans 2 Rois 5. Il lui est demandé de se LAVER 7 fois dans l'eau pour guérir de sa lèpre.

Notez qu'il n'est besoin de personne pour effectuer son propre lavement...

Nous retrouvons Haratz pour Aaron et ses descendants , avant de rentrer dans la tente d'assignation, en Shemot (exode) 30: 17-21. Ils devaient se laver les mains et les pieds pour ne pas mourir. Et ceci à perpétuité.

Notez que se sont uniquement les mains et les pieds. 

Ici aussi, personne ne devait les seconder pour effectuer cette purification, ils étaient assez grands pour se laver tout seul.


2) Taval. 

Sa signification est bien plonger, tremper. Sauf que ce verbe est utilisé uniquement dans des circonstances bien précises. Par exemple, pour Pessah, il a fallu tremper l'hysope dans le sang, avant de le l'étendre sur les cadres de la porte. Nous avons également Ruth qui mangeait en trempant son pain dans le vinaigre, ou encore Yonathan qui trempa son bâton dans un rayon de miel, et aussi la bénédiction concernant Aser "Qu'il soit agréable à son frère, et qu'il plonge son pied dans l'huile". Sans parler des sacrificateurs dans le temple qui trempaient leur doigt dans le sang pour asperger l'autel...

A aucun moment le verbe Taval renvoie à une immersion d'homme pour purifier celui-ci de ses péchés. 

Est-ce à dire que l'immersion n'est pas conforme à la Torah ? Certes non, puisque il est parlé de se LAVER de ses impuretés. Chacun se baigne comme il veut !

Ce qui pose vraiment question est l'utilisation qu'en ont fait les religieux, détournant le simple lavement du corps pour se purifier de ses impuretés, voire éviter la mort pour les Lévites (mains et pieds), en un rituel ayant pour but de sauver les gens d'une mort éternelle.  

La pratique de se BAIGNER était et est conforme à l'exigence de la Torah; ce qui ne l'est pas du tout c'est de transformer ce rite en passeport pour un royaume christianisé, en prônant un "baptême" qu'il soit par immersion ou non.

La Torah demande de se laver avec de l'eau vive. Les mikvés (espaces de bain) existaient bel et bien mais ne permettaient nullement un "plongeon". 

Le monde rabbinique a transformé l'utilisation des mikvés en tradition lourde exigeant une "immersion" Taval, chose que ne demande pas du tout la Torah. Le christianisme, sous toutes ses formes, s'en est saisi pour une utilisation détournée. 

Ce que nous devons retenir de tout ceci est que se laver de la tête au pied, dans une eau vive n'est pas réprouvé par YHWH, par contre de le faire dans un but d'obtenir "son salut", est en contradiction totale avec le Tanakh. 

Se Laver "Haratz" nous permet de nous présenter "pur" devant YHWH. Taval, tremper, plonger est réservé pour des actes bien précis ne correspondant pas à un sauvetage en mer...

L'immersion, se baigner entièrement le corps, si vous voulez, oui, pour être sauvé...ben non !

A méditer !

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