BEQAROV/BIENTOT

Israël est en guerre avec l'Iran. 

Nous sommes suspendus jour et nuit aux nouvelles, tant notre cœur et nos amis sont là-bas. 

Je ne passe guère une nuit complète, nous sommes en contact journalier avec nos bien-aimés. 

Nous concernant, nous avançons vers la date de notre départ, sauf que nous sommes maintenant dépendant du ciel aérien fermé, et pour cause. 

Mardi nous cherchons nos documents apostillés. 

Il ne nous manquera plus que les passeports de Ketsia et le mien - en renouvellement en Préfecture-. Nous guettons leur "sms" de mise à disposition. Tout se déroule minutieusement.

Notre joie est mêlée de gravité face aux évènements qui s'intensifient actuellement. Nous sommes conscients de l'heure grave et, sans minimiser le quotidien, la main d'Elohim dans nos vies, nos regards sont tournés essentiellement vers le ciel sombre en Israël. 

Mon cœur est lourd, nos vies, Israël, sont entre les mains d'Elohim. 

Imaginez ce que vivaient David, et nos ancêtres, face aux haineux voulant la destruction entière du peuple hébreu. Je lis de nombreux témoignages d'Israëliens tentant de rentrer en Eretz malgré la situation extrême, tous de dire "c'est notre pays, nous devons être près des nôtres". Quel courage ce peuple n'est-ce pas ? 

Plusieurs usent des Yachts à des prix exorbitants en partance de Chypre, d'autres par voies terrestres, dangereuses, comme la Jordanie. Le rapatriement par la compagnie El Al ne peut se faire que par liste prioritaire. Nous ne sommes pas concernés.

Plus que jamais je sais que ma place est là-bas, plus que jamais j'aspire à rejoindre mes bien-aimés. 

Nous attendons la réouverture des aéroports. Tout converge vers fin Août sauf si d'ici là soit la guerre s'intensifie et rien ne bouge, soit cela s'ouvre avant. 

Nous continuons de "vider" l'appartement de nos affaires, le garde meuble se remplit. Nous arrivons à la fin...

De toutes mes nombreuses vies cela sera la première fois que je voyage en tant de guerre vers un pays bombardé... Notre confiance repose en Elohim.

Nous sommes prêts. Beqarov, bientôt...